Il avait cette capacité à tout capter de la vie, y compris ce qu’on ne lui avait pas appris à « l’école ».
D'ailleurs, l’école, il ne fallait pas lui en parler ; que de souvenirs désagréables se résumant en deux mots : humiliation et frustration.
Rien ni personne n’avait vraiment réussi à capter son attention et lui montrer toute la valeur de son être. Comme tant d’autres individus, la confrontation à un système scolaire obsolète avait contribué à le maintenir dans une faible confiance en lui qu’il compensait par des comportements aussi superficiels que spectaculaires, dont le but n’était autre que d’impressionner le monde et lui prouver sa légitimité. Plus il doutait de lui, plus ses comportements étaient démonstratifs, arrivant même à le mettre dans des situations difficiles qui finissaient par le faire souffrir.
On lui avait tellement raconté l’histoire qu’il n’avait pas les moyens d’y arriver qu’il en avait développé une philosophie de vie très aboutie : « À quoi bon ! ».
De fait, au début , il s’adonnait rarement à la lecture où à toute autre source d’approfondissement de connaissances afin d’éveiller son esprit et développer son sens critique. Or, ce sont souvent les personnes qui n’ont pas suivi le parcours classique d’apprentissage qui sont dotés d’une plus grande curiosité et sens créatif.
La philosophie du « À quoi bon ! » est très confortable car elle ne pousse jamais à aller se dépasser dans l’atteinte de ses propres challenges. Explorer de nouvelles compétences en soi, nos parts de lumière, est un besoin naturel qui stimule de façon positive chaque individu. Cela participe au besoin instinctif d’évolution. Et l’instinct de survie dépend de la capacité d’adaptation.
Favoriser sa capacité d’adaptation passe par l’expérience de sortir de sa zone de confort. Il lui est vital d’aller explorer de nouvelles situations de vie destinées à lui révéler tout le potentiel enfoui en lui, toute la lumière qu’il porte en lui. C’est ce qui lui permet de maintenir son énergie de vie. Toutefois, il avait cette fâcheuse manie de se cacher derrière cette immense excuse :
« À quoi bon ! ».
Sanctuaire de la facilité, temple de la procrastination, cette philosophie lui évitait de se confronter aux risques de se tromper et d’avoir à faire preuve de persévérance afin d’atteindre ses objectifs. Il croyait que, ne pas y arriver une, deux ou trois fois, était synonyme d’échec. Il n’avait pas compris que la vie est une suite d’expériences qui se présentent à lui pour lui permettre d’apprendre à tracer son propre chemin. Non, il n’y a pas d’échecs. Seulement des opportunités d’évoluer pour grandir. Lorsque son coeur lui insuffle un rêve, son devoir est de le faire grandir chaque jour en lui jusqu’au moment où il prendra vie.
Il estimait que, vu son âge, il était désormais trop tard pour persévérer sur son chemin. D’ailleurs, pensait-il, c’était bien là une trouvaille de gens « perchés » que ce chemin de vie ! Ainsi, vivait-il sa vie dans la facilité, se laissant happer par ses émotions l’amenant à l’assouvissement de ses pulsions. Il croyait pouvoir surfer sur la vie en ne s’engageant à rien, en rien, trop convaincu qu’il était d’être seul en ce monde.
Mais il ne s’était jamais rendu compte que ce qu’il avait accompli de beau avait été rendu possible grâce à la présence d’une âme familière restée à distance, en parallèle.
Une âme qui aurait pu être la sienne. Il était trop occupé à croire aux histoires que son entourage lui racontaient et qu’il avait fini par penser siennes.
Jusqu’au jour où son monde s’écroula. Il avait chassé cette lumière la pensant trop belle pour lui.
Il comprit alors qu’il lui était nécessaire de s’engager dans cette énergie afin qu’elle puisse l’aider à grandir, à créer et à maintenir la joie dans sa vie. Soudain, il eut l’intuition que l’univers lui envoyait un message. On lui demandait de choisir de convoquer la lumière dans sa vie. Ce choix aurait un impact beaucoup plus grand qu’il ne l’imaginait, au-delà de ses croyances.
Ses choix, ceux qui lui correspondent, ne peuvent se faire que dans l’espace de son coeur.
Qu’il le laisse parler et son âme exultera. Elle le conduira sur son chemin. Clairement, il entrevit que sans engagement rien ne perdure. Qu’il est vital d’apporter une intention d’amour à toute chose, à tout lien pour qu’il soit. Il est de sa responsabilité de s’engager pour donner vie.
La philosophie du « À quoi bon ! » lui apparut alors morbide et limitante de sa propre Essence. Qu’en réalité, le courage et l’audace génèrent de bien plus grandes joies, même s’ils demandent efforts et persévérances. La joie d’accomplir une mission dont on se croyait incapable n’est-elle pas à la hauteur de l’effort qu’elle a demandé ?
Dans son monde devenu désolation, poussé par la voie de son coeur, il entreprit de partir à la recherche de cette belle lumière qu’il avait chassée de sa vie. Lorsqu’il la repéra, il n’osa tout d’abord l’approcher, préférant l’observer de loin. Il se sentit impressionné par sa douce puissance et se sentit découragé de ne pouvoir la maintenir ainsi auprès de lui. La peur de la perdre le submergea un instant.
C’est alors qu’une petite voix venue des profondeur de son âme lui parvint distinctement :
« Tu n’as pas à avoir peur ! Ni de sa puissance, ni de sa perte. L’espace de ton coeur est ton temple. Il te suffit juste d’en ouvrir éternellement les portes afin de l’y accueillir. Et je peux t’assurer que si chaque jour tu cultives la gratitude de sa présence en toi, jamais elle ne repartira !« .
Il suivit le conseil. À peine entreprit-il d’ouvrir les portes qu’un sourire et une immense joie le submergèrent. Il venait d’accueillir cette belle lumière en son temple. Tout s’illumina à nouveau. Il devint le jardinier de sa vie et l’âme familière qui lui était dédiée repris place auprès de lui.
Son regard sur elle, plus jamais ne sera le même…
Cet article intitulé : "Philosophie" a été écrit par L'Impératrice le 09 Janvier 2023 et publié par Virgine Artquantiel - Artisan de Lumière - Bioénergéticienne quantique - Chaman.
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